Après les courses, on est allé squatté chez le pote d'Antoine, le temps qu'il vienne nous chercher afin de se rendre dans sa WG party (une soirée dans un appart en gros). Arrivé là-bas, c'était blindé de chez blindé, les bières ingurgitées commençaient à me faire mousser le bide, et le fait qu'on se marchait les uns sur les autres nous a obligé à écourter notre présence. On a donc laissé Antoine et sa copine Morgan, on a récupéré notre caisse de bières et on est parti tiser dans un parc.

Nan. En fait on a cherché un parc, après avoir reçu des informations contradictoires et marché pendant une demi-heure on a finit par trouver quelque chose. Forcément, il était déjà 1h, on était déjà collé, et ça allait empirer. Alors on s'est assis avec un groupe de teutons, et on a tisé, c'est dans l'effort que l'homme est beau à voir. Collage, décollage, problèmes. Le but de la soirée était d'aller en boite, il fallait le garder en tête, avant qu'elle explose. Une fois la caisse finit, il était 3h. On s'était pété le crâne, ok, mais on était à la bourre. Sérieusement à la bourre. C'est à ce moment que Joe Coleman s'est levé, a choppé une torche aux allemands et s'est barré au loin. D'aucun eussent dit que c'était un signe A le voir marcher on eu crût que le sol se dérobait sous ses pieds. L'heure était grave, alors Allan et moi on s'est levé et on l'a suivi.

Une brève conversation suffit pour remotiver tout le monde. Pas de temps à perdre, trouver une boite, chopper d'la salope etc, etc. Seulement il restait une grande inconnue, et c'était Cologne. La garce était grande, et on était encore une fois baladé de droite à gauche, depuis la fin de l'aprem à chaque fois qu'on avait demandé pour une boite bien, on avait eu pour réponse "quel style de musique?" Putaaain. Personne ne comprenait rien à rien. On voulait pas de la musique, on voulait de la salope. Au bout d'un moment, on a finit par tomber sur une boite, elle avait l'air pas mal, mais y'avait un hic. Un de ces fâcheux évènements qui vous pourrit une soirée, avant même qu'elle ait commencé. Une fausse information donnée au moins regardant, le colloc de quentin qui était sensé être sur köln mais qui y était plus lui avait dit que les boites étaient gratuites. Erreur. Nous passâmes notre chemin une fois, marchèrent, passèrent notre chemin une deuxième fois, sous peu il fut 4h, la boite suivante fermait, et quentin disparut.

Il n'y a rien de plus terrible qu'un "j'me barre", rien de plus soudain, rien de plus impossible à arrêter. Quand l'un des notres manque, que tout le monde est torché, je "j'me barre" est coupable. Cela se fait sans fioritures, cela se fait pour soi, un geste égoïste qui vous renvoie chez vous, un geste suicidaire aussi, quand on a pas de chez nous.

Trop grande, la ville était trop grande. On commençait presque à se résoudre à payer 5€ pour rentrer dans une boite et voilà que l'un d'entre nous disparaissait. Alors on l'a cherché, en vain, mais on l'a cherché. Dans les rues, le métro, le tram. Et puis on se résoud à ne pas le retrouver, à ne plus aller en boite parce qu'il fait jour, il est 5h.

Il fait jour, mais il fait froid, pour des jeunes gens en chemise. Alors on cherche ou dormir. Dans une station de métro, pardi! On y rentre, on s'y installe, mal, et on s'endort ou somnole comme on peut.